4 constats sur la situation actuelle
-
Nous avons délaissé le monde rural.
-
Nous consacrons assez d’argent au secteur
éducatif.
-
Il existe un écart de qualité très important
entre les établissements publics sélectifs et privés d’une part et les
établissements publics non sélectifs d’autre part.
Objectifs de la réforme
-
Améliorer la qualité du système éducatif en 30
ans pour le hisser au niveau des pays de l’OCDE.
-
Former des cadres en quantité et en qualité
suffisantes.
Moyens
-
Budget additionnel : environ 15 milliards
de Dirhams par an.
Comment financer ?
Il faudra réaffecter 15 milliards de dirhams par an économisés de la Caisse de Compensation au financement de la réforme du système éducatif, afin de procurer aux citoyens en général et à la classe moyenne en particulier les moyens d’une ascension sociale par une éducation de qualité.
11 mesures à prendre
1.
Mise en place d’un outil de mise
œuvre (Agence Nationale de Réglementation de l’Education) afin de passer d’une gestion politique de l’Education à une
gestion managériale et technocratique.
2. Abolition
de la carte scolaire afin que
chaque apprenant puisse choisir librement l’établissement éducatif où il désire
étudier.
3. Mise
en gestion de l’ensemble du réseau éducatif par des entrepreneurs en éducation afin de faire bénéficier l’ensemble des établissements éducatifs
d’un management moderne qui fixe des objectifs, donne les moyens de les
réaliser, contrôle par la suite, récompense en cas de succès et corrige en cas
d’échec.
4. Maintien
du statut des fonctionnaires employés dans
les établissements éducatifs afin de rassurer les fonctionnaires sur leurs
acquis sociaux.
5. Distribution
à tous les apprenants d’une carte de crédit biométrique comprenant la dotation
étatique annuelle: (préscolaire:
5.000 Dhs, primaire: 7.000 Dhs, secondaire: 8.500 Dhs, formation
professionnelle: 17.000 Dhs, 1er et 2ème cycle universitaire: 22.000 Dhs, 3ème
cycle universitaire: 25.000 Dhs).
6. Allégement
des programmes et publication au Bulletin Officiel du programme de chaque
niveau : focaliser
sur les fondamentaux, avoir une transparence totale sur les exigences demandées
aux apprenants et aux formateurs afin de pouvoir évaluer objectivement la
transmission et l’acquisition de ces compétences.
7. Mise
en place d’examens nationaux de passage, pour tous les niveaux, de l’école
primaire jusqu’au doctorat sous forme de Questionnaires à Choix Multiples : obtenir une égalité totale entre tous les apprenants du
Royaume qui subissent tous les mêmes épreuves et avoir une totale transparence
sur la qualité des apprentissages.
8. Mise
en place et publication annuelle d’indicateurs de performance afin d’évaluer précisément chaque année les résultats du
système éducatif pour le piloter au
mieux. Ces indicateurs comprendront pour chaque établissement les taux de
réussite ainsi que les salaires moyens à
la sortie pour l'enseignement supérieur et technique.
9. Elaboration
de contrats programmes public/privé afin
de drainer les investissements massifs nécessaires à la réalisation des
nouveaux établissements éducatifs et à la rénovation des anciens.
10. Mise en place de primes au mérite pour les
meilleurs apprenants, formateurs et gestionnaires afin de stimuler la productivité de tous les maillons de la chaine
de l'enseignement.
11. Rendre l’école
maternelle obligatoire afin de gommer
dès le plus jeune âge les différences inhérentes aux inégalités sociales et
culturelles.
Adéquation
formation/emploi
Il est essentiel que
l’amélioration de la qualité du système éducatif s’accompagne d’une insertion
optimale des diplômés dans le marché du travail.
Cette insertion
optimale se fera grâce aux indicateurs de performance des établissements éducatifs
supérieurs publiés chaque année (taux de satisfaction global des diplômés, taux
de placement, salaires moyens à la sortie des lauréats).
Les établissements mis
en concurrence devront donc améliorer leurs indicateurs de performance afin de
drainer et de fidéliser ces apprenants.
Pour améliorer leurs indicateurs,
ces établissement éducatifs seront à l’écoute du marché afin d’investir les créneaux où il
existe aujourd’hui un manque de diplômés, puis demain les créneaux du futur qu’il sera vital pour ces établissements d’investir afin d’obtenir et de garder un avantage concurrentiel.
Les futurs étudiants ou
stagiaires porteront naturellement leurs choix sur les établissements avec
les indicateurs les plus hauts de réussite et d’insertion professionnelle, et
l’amélioration du système éducatif au niveau de la formation ira donc de pair avec
l’amélioration des taux d’insertion des jeunes diplômés.
Intérêt pour la communauté et pour les investisseurs
En confiant la gestion des établissements éducatifs au
secteur privé et en donnant à chaque apprenant un budget égal,
on réalise en même temps :
·
Egalité car on met les citoyens en position d’égal à
égal entre eux en fournissant à tous les citoyens le même budget et le choix
entre tous les établissements éducatifs.
·
Qualité car on met le citoyen en position de force par
rapport aux entreprises du secteur éducatif
qui seront mises en concurrence entre elles.
·
La loi de l’offre et de la demande améliorera très
rapidement la qualité de l’éducation.
·
Pour sécuriser au maximum leurs investissements,
les gestionnaires créeront une réelle industrie de l’éducation avec ses
procédures, ses critères de qualité et de contrôle.
·
Ils procéderont à la segmentation du marché
et offriront des produits éducatifs de plus en plus élaborés et de plus
en personnalisés. Cela permettra d’enrichir l’offre éducative et de repérer
les talents qui restent souvent méconnus dans le système éducatif actuel.
·
L’éducation dans les campagnes même les plus
reculées sera assurée car il représentera un marché vaste et peu concurrentiel
pour ces entrepreneurs.
·
Les gestionnaires des établissements éducatifs
mettront donc tous les moyens humains (cours à domicile, e-Learning) et matériels
(bus scolaire, aménagement des horaires) à la disposition de la jeune fille
et du jeune garçon du monde rural pour qu’ils viennent dépenser leurs
5.000, 7.000 ou 8.500 Dirhams annuels dans leurs établissements.
·
Les établissements éducatifs auront tout
intérêt à lutter contre l’abandon scolaire, car il représentera un manque à
gagner pour eux.
·
Les établissements éducatifs devront donc
convaincre les apprenants pour qu’ils viennent dépenser leur argent chez eux,
et feront tout pour qu’ils dépensent cet argent
pendant la durée la plus longue
possible, luttant ainsi directement contre l’abandon scolaire.
o Un
marché énorme: 80 Milliards de Dirhams.
o
Un marché à fort potentiel, qui pourrait
facilement atteindre 200 milliards de Dirhams à terme (exemple de
secteurs qui ont été libéralisés ou mieux gérés et qui ont multipliés leur
chiffre d’affaire par 2 ou 3: télécommunications, transport aérien, transport
ferroviaire)
Conclusion
Nous rejoindrons dans 30 ans le niveau des pays développés si nous
entreprenons dés aujourd’hui des réformes judicieuses, audacieuses et acceptées
par la majorité de la société.
Pour ce faire, il faudra réunir un large consensus en expliquant de
manière didactique et patiente comment cette réforme pourrait faire faire un
bond en avant à l’éducation en particulier et au Maroc en général.
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